Ravel tisse une toile orchestrale frémissante avec les cordes et la harpe.
Oh, le piccolo ! Sa mélodie figure les pagodes qui s’approchent de Laideronnette. Son air doux et nasal confère à la pièce une note orientaliste et malicieuse.
Après ces brefs accords de l’orchestre, un nouveau thème est confié au hautbois, rythmé par quelques coups étranges de xylophone.
Puis le piccolo et le xylophone se lancent dans un "dialogue" pentatonique (gamme de cinq sons), qui fait à penser à la musique asiatique pour l’époque.
Les cors annoncent l’arrivée d’un nouveau thème plus solennel rythmé d’un gong que reprend la clarinette dans le grave… Quelle volupté !
Ravel m’en fait voir de toutes les couleurs !